samedi 18 février 2012

Amertume


Source de la photo: peinture de Lazhar

Je ne veux plus goûter  la saveur de ce monde, il a le goût du fromage suranné et de la pourriture frémissante. L`insipidité des spectres ambitieux qui déambulent dans les rues pestilentielles m`empêche de digérer les comportements obséquieux… Il me restera toujours comme un arrière-goût amer.

Et ce nez…comme je voudrais me l`amputer pour éviter de sentir l`odeur nauséabonde que dégage vos valeurs impures. La perfidie de vos identités méphitiques aura même eu la peau de ce pauvre Cyrano. Lavez-vous de l`immonde âpreté que vous portez ne serait-ce que pour ne plus respirer l`âcreté de l`infamie.
 Il me vient l`envie de vous parfumer d`arômes dégageant justice et moralité.

Ma télé étant toujours en mode « mute », je n`ai plus  à écouter les discours autocratiques débités par des politiciens ignares et tyranniques de surcroît. Les éviter n`est pas ma façon de fuir la société pseudo-politique mais c`est un moyen de conserver le peu de lucidité qu`il me reste. Par ailleurs, je ne suis plus en mesure d`écouter vos malheurs futiles. Mes épaules se sont, fatalement, affaissées sous le poids de vos pleurs inutiles; les seules mélancolies auxquelles j`aurais dû compatir sont celles du Condamné  ou d`Abélard. Au final, si j`étais dépourvue d`ouïe, je m`en porterai plutôt bien quoique Schubert et Ferré me manquerait.
 

"Tout m`accablait: pourquoi devais-je

conserver encore un regard,

quand plus rien ne s`offrait à moi,

où mon regard eût pu trouver la moindre joie?" –Sophocle


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