samedi 9 juin 2018

Last Letter

At least one person will understand the weight of your words, since they need to hear an echo of their own thoughts in your voice.
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Love was always wrong as people were looking for a projection of themselves in every relationship. They want to be understood, although They need to be completed. The things One despises the most about themselves are protrude in every failed connection. The sorrowful pen tattoos on wavering leaves, the shadows of a broken mind and the essence of a hardened heart. The older One gets, the more the stone throbbing in their chest burdens the impenetrable abyss. Your voice it the faint mirage of peace in a massively populated desert. As I walk by them, I hear their loudly contentment; their laughs were noises that led me to Kikazaru. You want to stand tall, but social performances make your neck bend; You cannot look into their eyes without whacking your self-consciousness. They offered you two picks: being the sole sane person in a psych ward or being the crazy (wo)man who escaped it.  
No One wants to play the game of life; their every thought can be the source of an imminent death. They live only because they stayed too much. I fear that regret lingers after expiration. Can you blame the one who sought a voice that does not exist in a world where everyone is blindfolded?


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The journey wasn’t that great, but it allowed me to externalize enough to breathe for another ephemeral day.



dimanche 13 mai 2018

Ode à la Mère



Un être se constitue d’un cordon et une Mère qui espère des caractéristiques qui ne font pas parties de son bagage génétique. Nourrir la peur au sein et ouvrir les yeux sur un monde trop petit. Ta bienveillante providence, qui, au début semblait si maternelle se réforma en barreaux abruptement, alors que je ne savais pas encore si j’étais ton élongation ou une entité. Encore, tout pourrait passer car irréversible. 

Mais Mère, pourquoi m’avoir peint un monde où les femmes n’ont pas leur place. Ce que Mère lègue, c’est le patrimoine des femmes en devenir. Alors pourquoi exiger la soumission à des hommes qui ne méritait le respect que pour la différence de génitaux et non d’intellectualisation ou de sagacité. Une discipline qui implorait la servitude et la captivité. Comme si le minimum de ratio de masculinité devait englober un siècle de féminisme. Une fois par mois, tu m’as appris la vilénie et la honte d’une ‘maladie’ féminine. Ce n’était pas la seule fois où mon corps était restreint à une objectification; comme une incantation, tes ordonnances sur mes proportions et mes revêtements me hantaient jusqu’à dans mon intimité. 

Socialement, ma révolte semblait être justifiée par l’iniquité des genres dans une structure patriarcale.  Je suis embarrassée d’admette que j’ai dû m’affranchir de ton empreinte plus que celle des hommes. En réalité, c’était pour moi la chance d’être la femme indépendante et forte que jamais Mère ne serait. Me tenir droite non pour piéger les regards, mais pour soutenir une tête pleine et libre. Pourquoi éviter les yeux quand il y a des billions d’univers à explorer?

Ta descendance s’éloignait de ton emprise, mais plus inquiète par le manque d’attention, tu devais te rabattre sur la manipulation émotive pour pouvoir tirer sur des ficelles manquantes. Je crois qu’il vaut mieux que tu ne saches pas que c’est la pitié qui me pousse à te rendre tes sourires. Mon cœur se déchire à l’idée de te voir si ignorante du monde qui t’entoure et quelque part, je pense qu’il vaut mieux pour toi de ne pas voir ta réalité.

L’Origine fébrile, frêle et ignare dont l’appellation est facile mais qui est trop lourde de signifiance. Une mère… En ce jour, je suis terrifiée à l’idée d’en être une.


lundi 16 avril 2018

Un dimanche


Picasso's painting Guernica (Source de la photo)


L’isolement peut être l’achèvement d’une liberté insolite.


Le minimum de contact humain renforce une ‘auto-obsession’ prodigieuse et cela anéantie, généralement, l’intérêt pour les autres. Toutefois, il arrive qu’on veuille percevoir la façon dont le monde tourne sans nous. Loin de me douter des effets répréhensibles, j’ai décidé de prendre une marche en dehors de mon hécatombe personnelle, en ce nuageux dimanche. Les individus hasardeux passent sans que ni eux ni moi n’en soient vraiment conscients. Les humains sont probablement les seuls animaux de la même espèce qui s’ignorent alors qu’ils sont à promiscuité réduite. Ce qui me fait penser que la vraie séquestration, c’est de ne pas se voir dans le regard d’autrui dans une salle bondée.

Mon errance sans but commençait à m’ennuyer, quand tout à coup, j’aperçu, ou plutôt entendu, un braillement si fort que mes oreilles bourdonnèrent. Ma face, qui était parallèle au ciment durant tout ce temps, se leva si brusquement qu’une douleur sourde s’estompa le long de ma colonne vertébrale. Décidément, mon esprit excité par une quelconque péripétie ne s’accordait vraiment pas avec mon corps apathique, qui prit une éternité à repérer la source du son. Les pleurs provenaient d’une dame très âgée qui se précipitait, je ne sais où, en s’appuyant sur une marchette. Maintenant que j’y pense, la mise en scène était plutôt comique. Cependant, au moment de l’action, j’étais trop ébahie pour voir la comédie de la scène et je commençais déjà à réviser dans ma tête ce que je devais dire en bonne citoyenne : "Are you okay? Can I help you? Do you want me to call someone?". Pendant que les mots tournaient dans mon esprit, je ne pouvais m’empêcher de la fixer… Plus elle braillait et plus un visage d’enfant se dessinait sur sa figure : rouge, grimaçant et surtout innocent. Je me surpris à me demander : est-ce qu’un adulte a encore la possibilité de pleurer à cœur ouvert comme un enfant ? Ma bienveillance forgée s’estompa aussitôt et je la laissai me passer sans prononcer un seul mot. Je l’enviais. Peu importe son histoire ou sa raison, je jalousais sa disposition à extérioriser sa peine aussi aisément. L’auto-fixation resurgit malgré tout. Elle disparut de mon champ de vision, emportant avec elle la gloire de l’éveil d’un monstre dormant. Je constatai, en regardant autour, que personne n’avait prêté attention à la scène ou alors ils l’avaient déjà oublié, puisque tous les globes oculaires étaient fixés sur des écrans.

Quelques minutes après l’incident, je décidai de jouer n’importe quelle musique à fond pour étouffer mes élucubrations. Quand tout à coup, un jeune homme à l’allure glauque se posta en face de moi et me regarda droit dans les yeux. Je vis ses lèvres bouger. Le temps que j’enlève mes écouteurs, il avait déjà tourné les talons et déguerpi.
What.The.Fuck.
Encore, je scrutai autour de moi, mais apparemment les individus de nos jours n’ont plus de réactions humaines.

Est-ce que le dimanche est le jour où les dégénérés s’assemblent ?  Pourquoi on ne m’a pas prévenu ? Ma contribution aurait pu être grandiose. Ou alors, c’est que je perds le sens de la réalité faisant donc face à des hallucinations. Difficile à confirmer. Je ne saurai vous dire si c’est le monde ou moi qui est Fucked up, mais en ce dimanche j’ai questionné l’effet de mon ostracisme.

Entre une vieille braillant, un homme aux paroles sourdes et une femme avec un esprit biscornu la seule différence c’est le discernement entre le protagoniste et les figurants d’une histoire qui aurait pu être spectaculaire.


vendredi 2 mars 2018

Confort


J’ai une fois dit à un collègue que j’avais souvent des moments de dépersonnalisation et que ça me faisait douter sur mes choix dans la vie. Parce qu’il ne savait pas ce que c’était, je me hâtais de lui expliquer et au fur et à mesure que je parlais son visage se mortifiait. Je n’étais pas déçue parce que cela ne lui était jamais arrivé, mais plutôt parce que je voyais que ça l’effrayait. Ce n’est pas obligé d’être une maladie que de se sentir extérieur à nous-même et d’avoir un malaise global sur notre existence. Ça permet de se remettre en question et d’analyser ce qui devrait changer. Peu importe ce que je disais, je percevais dans ces yeux qu’il avait envie d’appeler l’ambulance. ‘Ah… ce n’est pas normal’  était tout ce que je pouvais l’entendre, silencieusement, dire à ce moment-là.


Autrefois, les fictions médiatiques qui ânonnait sur la façon dont les personnes âgées meurent dans leur appartement sans que personne ne s’en rende compte, m’invoquaient plutôt de l’incompréhension plutôt que de l’empathie. Pourquoi vivre si longtemps si c’est pour finir misérablement? En réalité, c’est quand tu peux être aussi pédant envers toi-même que tu y réfléchis vraiment. En fait, ce n’est même pas une question de choix. C’est un processus par lequel la société moderne nous fait oublier notre propre existence.  Une défaillance non dû aux maladies dégénératives de la vieillesse mais plutôt provoqué par le confort statique. Une aisance pour laquelle on travaille trois quarts de notre vie. Le problème c’est qu’on pense qu’on en est sauvé si on a le minimum de perspicacité sur la vie. Mais vraiment, est-ce que vous vous êtes demandé si aujourd’hui était différent d’hier? Non pas différent en termes d’événements mais de circonstances. Avez-vous rencontré une nouvelle personne? Avez-vous appris un mot de langue différente? Avez-vous pris un chemin différent pour vous rendre au travail? Avez-vous vécu une situation désagréable ou inconfortable? Avez-vous appris une chose nouvelle qui va modifia une de vos actions habituelles?

Les gens ne sont pas conscients à quel point les commodités dont on se dote sont les armes d’aliénation de la société. Donnez-vous comme défi de quitter votre appartement pour simplement 7 jours sans rien apporter. Peu importe comment vous les passez : amis, hôtel, camping… Voyez si vous n’êtes pas soulagé de retourner dans votre confort après les 7 interminables journées. Par contre, dépendamment de vos circonstances et de la façon dont vous interagissez avec les gens, vous allez vous rendre compte que ces 7 journées sont les plus mouvementées dans un certain laps de temps. Dévier de la routine peut également vous donner une image intégrale sur ce que vous faites et si vous êtes réellement satisfaits de votre vie.

La plupart des sociétés actuelles nous apprennent que le processus normal qui vise le succès de vie se fait en une série d’étapes : aller à l’école, décrocher un emploi stable, se marier, procréer, élever la descendance et enfin se récompenser avec une retraite. Cool tout ça, mais c’est quoi le but? Ou plutôt, pourquoi ce parcours est celui qui assure la réussite dans la vie? Pourquoi est-ce qu’on finit par faire face à la mort sans qu’en se rende compte de la fin? Si tout le monde a fait la même chose que vous, en quoi votre existence est exceptionnelle? Pourquoi vivre comme les autres?
Essayez de répondre à la question ‘Qui êtes-vous? Sans utiliser votre nom, âge, éducation, profession, religion ou votre nationalité… Êtes-vous satisfaits de ce que vous êtes présentement?