mardi 11 octobre 2011

" D`ailleurs ces angoisses, le seul moyen d`en moins souffrir, c`est de les observer, et les peindre me distraira."- Victor Hugo




Le Monde nous semble immensément et cruellement grand lorsqu`on le vit individuellement.
Pourtant, peu importe l`essor qu`on prend pour le survoler, une Chaîne Éternelle enlace nos chevilles frêles;

Car la Mort, toujours à l`Heure, n`a de patience que pour le plaisir malsain qu`elle éprouve lorsque qu`elle nous lynche sournoisement et sans préavis, afin de rendre à la terre son dû.

Mon esprit fataliste me murmure, de cette voix doucereuse, qu`il ne faut pas trop s`éloigner;  plus on s`envole, plus la Chute est brutale et infructueuse.






C`est d`un regard rempli d`espoir dont je suis prisonnière,
Mes barreaux se résument à leurs étreintes improvisées.
Et c`est d`une attitude ostensible que je les rends droits et fiers ;
Voilà, c`est moi, le pantin, aux idées fixées.


J`essaie de me rassurer, alors je te regarde amusée
Ça se file des pilons au coin de la ruelle
C`est facile de monter en l`air ; suffit de vous regarder,
Engourdir ses pensées pour mieux frôler le ciel...

D`un œil dégouté, je te vois, lâchement, obéir à tes tentations.
Mais d`un altruisme démesuré, mon esprit te tolère...
Avec un éternel soupir j`appréhende ton retour sur terre,
Puis te laisse te blottir entre les parois robustes de la compassion.

En vrai, je reste polémique au fond de moi,

La frontière est fine entre sympathie et pitié
 Je reste perchée tel un corbeau, n`attendant que ton trépas pour me rassasier.
Toujours, lorsque je me poserai près de toi, tu fuiras mon regard et tu feras mine d`avoir [foi].






Que la grâce soit avec toi.

« Le Temps nous égare, le Temps nous étreint, le Temps nous est gare, le Temps nous est train. » – Jaques Prévert

Peinture de Picasso

Je peins de ma main fébrile ;
Les traits d`un être docile
Sous son expression grossière et infâme ;
Il prend l`allure d`une femme
Elle marche les mains liées,
Sous des regards d`acier
De son visage meurtrit,
L`on retient que sa bouche qui sourit
Un sourire qui réchaufferait la mort,
Mais qui ferait fuir
Albator
Malheureux est son regard
On comprend qu`elle s`égare
Mais on n`ose lui montrer le chemin,
De peur, de ne plus retrouver le sien
Son nom se perd dans les plus profonds abimes,
Car, de son oreille distraite, elle n`entend plus que les cygnes
Sous ses traits adoucis,
Se cache une peine endurcie
Lorsque le jour se lève ;
Elle met fin à une trêve
Mais quand les morts sortent des tombes ;
Son masque fleurit tombe
Et de sa plume d`or,
Elle décrit tristement son sort
En attendant lâchement sa mort.