Il parait
qu’après une certaine période de temps probatoire, on se fait inévitablement happer
par les événements fructueux du passé qu’on ne pouvait confronter aux moments où
ils se produisaient pour une raison ou une autre. Il faut croire que la nature
humaine est plus vicieuse qu’elle ne pouvait le laisser déjà croire pour s’imposer
son propre jugement. Imaginez qu’une personne à qui le sort n’a jamais fait de
cadeau, ait enduré des circonstances qui la dépasseront toujours jusqu’à un
certain point ce qui, par conséquent, la contraignait à gonfler sa boite de
pandore au fil du temps. Non qu’elle ne confronte pas les situations mais
plutôt qu’elle en récolte les éclats tout en décidant de confiner la relation causale. En d’autres
mots, acheter une marchandise défectueuse, admettre sa vulnérabilité à la
fourberie, éviter le marchand qui vous a trompé et utiliser l’article brisé au
risque de se blesser. Et si cela devait vous arrivez 5, 10 et peut-être 20 fois,
vous adoptez, malgré vous, la même conduite. Sauf qu’une chose va vous arriver;
vous perdez foi et confiance en la nature humaine. Tout de même, un jour, on
vous dit qu’au final vous finirez bien par affronter les 20 voleurs qui vous
ont maraudés. Parce qu’après un certain
point votre égo s’effarouche; pourquoi vous les avez laissés filer sans rien
dire quand vous aviez l’intelligence pour dénoncer leur concupiscence. Mille et
une raison et d’entre elles, le courage et peut-être la volonté d’aimer ou d’être
aimé défaillante ou robuste. Il n’y a pas de doute, on reste répréhensible dans
l’inaptitude à braver l’entité des conjonctures qui provoquent nos maux. Mais
nous sommes encore plus coupables d’ignorer la vanité des tyrans; nous sommes en
partie responsables des souffrances des prochaines victimes. Et puis on ne peut
croiser son propre regard sans éprouver du dégoût envers l’être qui s’est
laissé piétiner.
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