dimanche 30 octobre 2016





Chaque matin on croise le reflet dissocié de nos désillusions. Les miroirs ne sont-t-ils pas les armes ultimes d’aliénation ?

C’est étrange comme on peut se regarder à tout moment et pourtant ne jamais se voir réellement. Dans un monde dépourvu de reflets on prendrait certainement plus de temps à analyser l’image que l’on propulse.  À quel point incarne-t-on  ce qu’on est et quelle portion du personnage peut on projeter ?

Prendre cinq heures à perfectionner un masque et pourtant ne jamais croiser son propre regard. Est-ce que tu peux voir ta reproduction dans tes propres  yeux ?
Non, on préfère se chercher dans le regard d’un autre et non le sien. C’est un peu comme regarder une vidéo de soi-même, peu importe comment bien on parait il y a toujours ce petit malaise comme si on essayait de se  dissocier de notre représentation.


Être conscient de soi-même c’est avoir son reflet projeter devant nous constamment.  C’est être prisonnier de son propre regard. C’est comme manipuler les files d’une marionnette ; à force d’essayer de coordonner les mouvements de son pantin afin qu’il intègre son entourage, on finit par être si conscient  de nos geste qu’on finit par limiter ce qu’on est vraiment.

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