samedi 16 janvier 2016

26 juillet 2013



J`aime à penser que comme on peut être son pire oppresseur, on peut d`autant être son propre réconfort. Oui, on nait dans la terreur pour mourir dans la solitude. D`un état à l`autre, on se retrouve face à soi, à ses choix, à ce qu`ils impliquent… Dès lors, on a toujours une responsabilité vis-à-vis de ce que l`on est, de ce que l`on pense être et de ce que l`on devrait être.
 
L`extérieur n`est qu`une forme de secours éphémère qui trop souvent conforte dans l`illusion d`un bien être probatoire. S`attacher à la béquille nous fait croire que l`usage de la jambe n`est plus requis. Ainsi, on se leurre; puisque nous avançons toujours, on oublie la blessure. Ce bonheur abstrait réconforte l`insouciance. Quant à la douleur, toujours présente, elle se retrouve refoulée jusqu`au jour où le support finit par s`user. Son ombre, une promesse malfaisante, guette et traque le moindre sourire. Et quand ce jour arrive,  la souffrance délaissée, se métamorphose orgueilleusement en agonie. Tomber, n`est que l`esquisse d`une éventuelle fin; car le pire se trouve à être dans l`atterrissage inattendu.
Et s`adresse au sol qu`une seule question : comment avancer alors que le fondement même du mouvement naturel a été réprimé?  La plupart d`entre vous, essayerez d`agripper le premier pilier qui croisera votre chemin, et ainsi d`une main à une autre vous aurez l`impression d`avoir parcouru la destinée.

Quant à d`autres, qui brisés et trahis n`éprouveront que mépris et méfiance à l`égard de l`extérieur. De ceux-là, certains n`arriveront jamais à se relever; ou  s`ils le font; se retourneront sur eux même sans réussir à mettre un pied devant l`autre. Les derniers, comprendront que l`usage ne revient que par la volonté de soi-même; et en s`explorant ils redécouvrent ce qu`ils avaient perdus ainsi que ce qu`ils cherchaient farouchement. Du platonisme au nihilisme c`est la devise qui met en marche les rouages de la raison : connais-toi et dès lors tu sauras.


Chacun le sait proprement tout en le craignant; le désespoir, la dépression, la névrose naissent de soi et ce n`est pas à coup de pilules qu`on peut retrouver le sourire de la victoire. Avoir peur de l`admettre parce que cela nous renvoit à la nature solitaire de l`humain est naturel mais cela ne l`efface pas : on est seul à pouvoir se réconforter et trouver son Bonheur.

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