Parfois il n’y a pas de distinction entre un
secret et un mensonge. Leur corrélation marque la superficialité d’une
relation. On pense appréhender la subsistance d’un individu en jetant quelques
regards sur son introspection, mais, réellement, on y voit que ce qu’on désire.
Parce qu’on ne pose pas de question. Pour tenir la façade en place. Ne pas
révéler l’impénétrable songe. À quel moment est-ce qu’on devient séquestré par
l’irrévélable vérité? Peut-être au moment où une barrière s’érige entre l’honnêteté
et la fin. Le monde n’est pas un conte de fée juste un récit de faits. Aucune
modification ne pourra être apportée aux événements du passé, seulement la
façon dont on y réagit.
On a cette illusion; chacun se persuade que l’Autre est dans l’ombre du secret alors qu’on partage les fondations
d'un même mensonge. On balbutie donc sur n’importe quoi sauf les aspects importants de l'existence. Moi, qui déteste la superficialité, me prête souvent au jeu, me
conformant, à l’image attendue et renforçant leur masque tout en prêchant une naïveté
inexistante. Donner l’opportunité au changement revient toujours au même résultat: des yeux fuyants ou un regard d'incompréhension. Pour les autres, fierté,
despotisme superflu et manipulation sont toujours au menu. En réalité, je
veux seulement y discerner ne serait-ce qu'un effort de réflexion.
Mes monologues me font souvent paraître schizophrène,
parce que ma réalité ne concorde jamais avec celle des autres et pourtant je
suis certaine de mes perspectives. Admettre que je suis épuisée, c’est comme
arrêter de synchroniser mes mouvements au rythme des vagues pour me laisser
glisser au fond du lac. D’habitude, je veux rester au fond, parce que
je suis dans l’impossibilité de me fondre dans la masse. Et des fois,
je ne tiens pas à émerger, parce que ça va à l’encontre de mes élucubrations.
Alors j’ai vraiment envie de les laisser aller :
mon espoir de transcender la banalité humaine, les attachements probatoires et inconsistants,
mes désillusions sur les gens et leur ego proéminant…
Lasse de les forcer à être
ce qu’ils ne sont pas. Lasse d'espérer ce
qui n’existe pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire