Ma vie est une limace qui
s`évertue à glisser vélocement sur la ligne du temps. De ce fait, en deux interminables
décennies, j`ai eu l`illusion d`étudier en grande partie la sagacité de
Socrate, de sentir la décrépitude d`Augustin, de me complaire dans la mélancolie
d`Hugo ainsi que dans la solitude de Kafka et, finalement, de vivre la névrose vénéneuse freudienne. Alors
quand vient le temps de souffler une nouvelle bougie, me vient l`envie de rissoler tout ce qui se trouve devant moi. Humains y compris.
Vésanie qui ne sera non dû au complexe de la vieillesse, ou encore au vœu, vain
en soi, de la jeunesse éternelle mais froncièrement provoquée par ces doux mots effrontés:
je suis. C`est là tout le carnage du monde.
C`est donc loin de la dépravation
hédoniste ou de la débauche épicurienne que je « célébrais », mardi
dernier, ma majorité américaine tandis que ceux-ci exprimaient une énième minute d`ignorance.
Euh, je voulais dire qu`ils observaient une minute de silence, afin de se
remémorer les disparus de l`effroyable attentat d`il y`a onze ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire