dimanche 1 décembre 2019

Faces

The surrounding people never attracted me, which, I assume, was reciprocal. It was mostly due to my curiosity that intruded their persona. When an uninhabited shell discovers the ability to live through the eyes of others, it develops a horrendous habit. That despicable obsession of observing them. It made every person that crossed my path, turn around without a glance. No one would believe me, but I wasn’t investigating them, I was looking because it was interesting to see.
...
Every day, I woke up to a new face.

It’s an incontrollable power who took over my life. I constantly see myself through many eyes, thus it is hardly possible to define my entity. Every appearance has specific features, different depth in the eyes, and variable expressions. Most of the faces look dull and inexpressive, they are shadowing eyes of empty shells. The ghosts would not dare strain me in those moments. I wouldn’t even know the difference between reality or being haunted. With every facade, a different personality emerges. It could be a day where I wouldn’t bear looking into my eyes, or another evening where hatred would glorify my utmost mighty expression. Some days, I feel so confident, that I would wink and point out my fingers to my gait. But on late nights, I’d give my all to perfect my makeup in hope to be seen, accepted or unnoticed.

At moments, my face would be shaded by a hood or a cap leaving me in doubt of my sanity. Occasionally my eyes would hold a sparkling ocean, alternatingly, rivers would be flowing downhill hollow cheeks. There are faces who don’t even care to swipe it, whilst meticulous visages would furiously try to swallow their own hand. 

Every day I am vehemently waiting to meet me. I don’t care how I look, as long as I can feel a breath, a presence, a being. Any face might bring me the joy of living, even if it is through an ephemeral existence. I just know that I cannot be left alone. When those faces disappear, I cannot tell if I am alieve, or even if I am here. Every now and then, whilst the protected nights deepen, when no soul can free me of my faint rantings, I can see it. I can grasp it. The faded white of the floor tiles... The swing of creaking doors... Those dirty stalls...
A delusion wanes away as the blue pills escape the frame. “Welcome to the desert of the real.”

I am used, and I use. For them, I am just a portray of their expectations, beliefs and lives. For me they are the matrix of my reality. They incarnate the avatars that carry me away from bathroom’s walls.

Strangers, travellers, scholars, murderers, preachers, and so many more of them come to me. They all exist in me, yet, once discarded, they all leave me. 



Today is the coldest night; I don’t have any content. The deepest void of one’s soul is a mirror without face.








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mardi 12 février 2019

Attraction

They stand at the back of each other, but still complain of misperceptions
Little did they know that only their reflection might look in their direction…
They say, ‘hell is other people’, but a glimpse of paradise is seen through the windows of the soul
I couldn’t find peace in myself, so I created a dummy disposed to play the game of life
More attracted to shattered pieces than mirrors
Agony was the reason of our drives, since only sorrow stirs florescence 
Rather than in your arms, I find comfort in your shadows
Name me Algol, since my soul shines pompously in hell ‘rows

samedi 9 juin 2018

Last Letter

At least one person will understand the weight of your words, since they need to hear an echo of their own thoughts in your voice.
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Love was always wrong as people were looking for a projection of themselves in every relationship. They want to be understood, although They need to be completed. The things One despises the most about themselves are protrude in every failed connection. The sorrowful pen tattoos on wavering leaves, the shadows of a broken mind and the essence of a hardened heart. The older One gets, the more the stone throbbing in their chest burdens the impenetrable abyss. Your voice it the faint mirage of peace in a massively populated desert. As I walk by them, I hear their loudly contentment; their laughs were noises that led me to Kikazaru. You want to stand tall, but social performances make your neck bend; You cannot look into their eyes without whacking your self-consciousness. They offered you two picks: being the sole sane person in a psych ward or being the crazy (wo)man who escaped it.  
No One wants to play the game of life; their every thought can be the source of an imminent death. They live only because they stayed too much. I fear that regret lingers after expiration. Can you blame the one who sought a voice that does not exist in a world where everyone is blindfolded?


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The journey wasn’t that great, but it allowed me to externalize enough to breathe for another ephemeral day.



dimanche 13 mai 2018

Ode à la Mère



Un être se constitue d’un cordon et une Mère qui espère des caractéristiques qui ne font pas parties de son bagage génétique. Nourrir la peur au sein et ouvrir les yeux sur un monde trop petit. Ta bienveillante providence, qui, au début semblait si maternelle se réforma en barreaux abruptement, alors que je ne savais pas encore si j’étais ton élongation ou une entité. Encore, tout pourrait passer car irréversible. 

Mais Mère, pourquoi m’avoir peint un monde où les femmes n’ont pas leur place. Ce que Mère lègue, c’est le patrimoine des femmes en devenir. Alors pourquoi exiger la soumission à des hommes qui ne méritait le respect que pour la différence de génitaux et non d’intellectualisation ou de sagacité. Une discipline qui implorait la servitude et la captivité. Comme si le minimum de ratio de masculinité devait englober un siècle de féminisme. Une fois par mois, tu m’as appris la vilénie et la honte d’une ‘maladie’ féminine. Ce n’était pas la seule fois où mon corps était restreint à une objectification; comme une incantation, tes ordonnances sur mes proportions et mes revêtements me hantaient jusqu’à dans mon intimité. 

Socialement, ma révolte semblait être justifiée par l’iniquité des genres dans une structure patriarcale.  Je suis embarrassée d’admette que j’ai dû m’affranchir de ton empreinte plus que celle des hommes. En réalité, c’était pour moi la chance d’être la femme indépendante et forte que jamais Mère ne serait. Me tenir droite non pour piéger les regards, mais pour soutenir une tête pleine et libre. Pourquoi éviter les yeux quand il y a des billions d’univers à explorer?

Ta descendance s’éloignait de ton emprise, mais plus inquiète par le manque d’attention, tu devais te rabattre sur la manipulation émotive pour pouvoir tirer sur des ficelles manquantes. Je crois qu’il vaut mieux que tu ne saches pas que c’est la pitié qui me pousse à te rendre tes sourires. Mon cœur se déchire à l’idée de te voir si ignorante du monde qui t’entoure et quelque part, je pense qu’il vaut mieux pour toi de ne pas voir ta réalité.

L’Origine fébrile, frêle et ignare dont l’appellation est facile mais qui est trop lourde de signifiance. Une mère… En ce jour, je suis terrifiée à l’idée d’en être une.


lundi 16 avril 2018

Un dimanche


Picasso's painting Guernica (Source de la photo)


L’isolement peut être l’achèvement d’une liberté insolite.


Le minimum de contact humain renforce une ‘auto-obsession’ prodigieuse et cela anéantie, généralement, l’intérêt pour les autres. Toutefois, il arrive qu’on veuille percevoir la façon dont le monde tourne sans nous. Loin de me douter des effets répréhensibles, j’ai décidé de prendre une marche en dehors de mon hécatombe personnelle, en ce nuageux dimanche. Les individus hasardeux passent sans que ni eux ni moi n’en soient vraiment conscients. Les humains sont probablement les seuls animaux de la même espèce qui s’ignorent alors qu’ils sont à promiscuité réduite. Ce qui me fait penser que la vraie séquestration, c’est de ne pas se voir dans le regard d’autrui dans une salle bondée.

Mon errance sans but commençait à m’ennuyer, quand tout à coup, j’aperçu, ou plutôt entendu, un braillement si fort que mes oreilles bourdonnèrent. Ma face, qui était parallèle au ciment durant tout ce temps, se leva si brusquement qu’une douleur sourde s’estompa le long de ma colonne vertébrale. Décidément, mon esprit excité par une quelconque péripétie ne s’accordait vraiment pas avec mon corps apathique, qui prit une éternité à repérer la source du son. Les pleurs provenaient d’une dame très âgée qui se précipitait, je ne sais où, en s’appuyant sur une marchette. Maintenant que j’y pense, la mise en scène était plutôt comique. Cependant, au moment de l’action, j’étais trop ébahie pour voir la comédie de la scène et je commençais déjà à réviser dans ma tête ce que je devais dire en bonne citoyenne : "Are you okay? Can I help you? Do you want me to call someone?". Pendant que les mots tournaient dans mon esprit, je ne pouvais m’empêcher de la fixer… Plus elle braillait et plus un visage d’enfant se dessinait sur sa figure : rouge, grimaçant et surtout innocent. Je me surpris à me demander : est-ce qu’un adulte a encore la possibilité de pleurer à cœur ouvert comme un enfant ? Ma bienveillance forgée s’estompa aussitôt et je la laissai me passer sans prononcer un seul mot. Je l’enviais. Peu importe son histoire ou sa raison, je jalousais sa disposition à extérioriser sa peine aussi aisément. L’auto-fixation resurgit malgré tout. Elle disparut de mon champ de vision, emportant avec elle la gloire de l’éveil d’un monstre dormant. Je constatai, en regardant autour, que personne n’avait prêté attention à la scène ou alors ils l’avaient déjà oublié, puisque tous les globes oculaires étaient fixés sur des écrans.

Quelques minutes après l’incident, je décidai de jouer n’importe quelle musique à fond pour étouffer mes élucubrations. Quand tout à coup, un jeune homme à l’allure glauque se posta en face de moi et me regarda droit dans les yeux. Je vis ses lèvres bouger. Le temps que j’enlève mes écouteurs, il avait déjà tourné les talons et déguerpi.
What.The.Fuck.
Encore, je scrutai autour de moi, mais apparemment les individus de nos jours n’ont plus de réactions humaines.

Est-ce que le dimanche est le jour où les dégénérés s’assemblent ?  Pourquoi on ne m’a pas prévenu ? Ma contribution aurait pu être grandiose. Ou alors, c’est que je perds le sens de la réalité faisant donc face à des hallucinations. Difficile à confirmer. Je ne saurai vous dire si c’est le monde ou moi qui est Fucked up, mais en ce dimanche j’ai questionné l’effet de mon ostracisme.

Entre une vieille braillant, un homme aux paroles sourdes et une femme avec un esprit biscornu la seule différence c’est le discernement entre le protagoniste et les figurants d’une histoire qui aurait pu être spectaculaire.


vendredi 2 mars 2018

Confort


J’ai une fois dit à un collègue que j’avais souvent des moments de dépersonnalisation et que ça me faisait douter sur mes choix dans la vie. Parce qu’il ne savait pas ce que c’était, je me hâtais de lui expliquer et au fur et à mesure que je parlais son visage se mortifiait. Je n’étais pas déçue parce que cela ne lui était jamais arrivé, mais plutôt parce que je voyais que ça l’effrayait. Ce n’est pas obligé d’être une maladie que de se sentir extérieur à nous-même et d’avoir un malaise global sur notre existence. Ça permet de se remettre en question et d’analyser ce qui devrait changer. Peu importe ce que je disais, je percevais dans ces yeux qu’il avait envie d’appeler l’ambulance. ‘Ah… ce n’est pas normal’  était tout ce que je pouvais l’entendre, silencieusement, dire à ce moment-là.


Autrefois, les fictions médiatiques qui ânonnait sur la façon dont les personnes âgées meurent dans leur appartement sans que personne ne s’en rende compte, m’invoquaient plutôt de l’incompréhension plutôt que de l’empathie. Pourquoi vivre si longtemps si c’est pour finir misérablement? En réalité, c’est quand tu peux être aussi pédant envers toi-même que tu y réfléchis vraiment. En fait, ce n’est même pas une question de choix. C’est un processus par lequel la société moderne nous fait oublier notre propre existence.  Une défaillance non dû aux maladies dégénératives de la vieillesse mais plutôt provoqué par le confort statique. Une aisance pour laquelle on travaille trois quarts de notre vie. Le problème c’est qu’on pense qu’on en est sauvé si on a le minimum de perspicacité sur la vie. Mais vraiment, est-ce que vous vous êtes demandé si aujourd’hui était différent d’hier? Non pas différent en termes d’événements mais de circonstances. Avez-vous rencontré une nouvelle personne? Avez-vous appris un mot de langue différente? Avez-vous pris un chemin différent pour vous rendre au travail? Avez-vous vécu une situation désagréable ou inconfortable? Avez-vous appris une chose nouvelle qui va modifia une de vos actions habituelles?

Les gens ne sont pas conscients à quel point les commodités dont on se dote sont les armes d’aliénation de la société. Donnez-vous comme défi de quitter votre appartement pour simplement 7 jours sans rien apporter. Peu importe comment vous les passez : amis, hôtel, camping… Voyez si vous n’êtes pas soulagé de retourner dans votre confort après les 7 interminables journées. Par contre, dépendamment de vos circonstances et de la façon dont vous interagissez avec les gens, vous allez vous rendre compte que ces 7 journées sont les plus mouvementées dans un certain laps de temps. Dévier de la routine peut également vous donner une image intégrale sur ce que vous faites et si vous êtes réellement satisfaits de votre vie.

La plupart des sociétés actuelles nous apprennent que le processus normal qui vise le succès de vie se fait en une série d’étapes : aller à l’école, décrocher un emploi stable, se marier, procréer, élever la descendance et enfin se récompenser avec une retraite. Cool tout ça, mais c’est quoi le but? Ou plutôt, pourquoi ce parcours est celui qui assure la réussite dans la vie? Pourquoi est-ce qu’on finit par faire face à la mort sans qu’en se rende compte de la fin? Si tout le monde a fait la même chose que vous, en quoi votre existence est exceptionnelle? Pourquoi vivre comme les autres?
Essayez de répondre à la question ‘Qui êtes-vous? Sans utiliser votre nom, âge, éducation, profession, religion ou votre nationalité… Êtes-vous satisfaits de ce que vous êtes présentement?


mardi 28 novembre 2017

Des circonstances fortuites



Il y a des jours où les événements, qu’on pensait frivoles mais qui, en réalité, pèsent lourdement sur la conscience, hantent venimeusement l’esprit tout en sustentant l’insomnie. Possiblement, parce que je suis obsédée par la compréhension et l’explication de toute chose, j’ai, compulsivement, besoin de définir un sujet avant de le commenter. Mais, lorsque le concept dépasse mon entendement, le circonscrire distinctement devient un tourment accaparé. Alors je m’en dissocie.

Trop tôt un matin, charriant un sac surchargé d’une épaule à une autre, Elle dégringolait la pente d’une rue glacée sans s’émouvoir des pas instables. Le quotidien, une routine impénétrable, se déroule, placidement, sous les regards léthargiques des marionnettes d’une société quelconque. Non, elle n’avait pas le temps, et surtout pas l’énergie, pour une crise existentialiste à sept heure du matin. Restreindre l’activité cognitive afin de contingenter son corps aux actes humains simples, c’est comme perpétrer Le mythe de Sisyphe. Elle ne sait si c’est la réalisation de l'aberration des actes vains qui la mène à contempler, quotidiennement, les camions les plus volumineux et les plus véloces ou seulement la lassitude de l’inertie.  L’arrivée du bus instaure l’angoisse habituelle; être enfermée dans une boite avec les regards d’autrui menace sa mascarade. Elle augmente les décibels d’une musique non assortie, car elle s’accroche à la vaine illusion que moins elle entend et moins les gens ne la distinguent. Un rayon outrageusement lumineux traversait la paroi vitrée et instaura, le début d’une migraine perpétuelle. Une dame blonde sans âge se tourna vers elle, et à son plus grand dam, elle se trouva dans son champ visuel périphérique et elle ne put s’empêcher de croiser son regard. La dame portait un de ces tabliers fluoresçant dont se revêtent les intercepteurs d’écoliers dans les rues avoisinants. Les vibrations du bus la bercent dans un demi-sommeil aussi, elle décida d’ignorer la femme. Elle eut un peu pitié du fait que cette dame devait patronner les progénitures des autres sur des rues glacées mais sans plus. Elle soupira en fermant les yeux. Un tapotement sur l’épaule fut tomber ses écouteurs et ses prunelles s’ouvrirent pour se refléter sur des yeux démesurément bleus. ‘Je peux vous aider?’ répliqua-t-elle sur un temps plus sec qu’elle ne voulait. La femme hocha la tête et ses bouclent blondes entourèrent un visage serein.
Dame : J’ai un message.
Elle : Pardon?
Dame : Je ne sais pas ce que ça veut dire; mais Dieu m’a demandé de vous dire que tout s'agencera éventuellement. Tout ira bien.
Déboussolée, elle fixa la dame qui avait l’air bien trop ‘normale’ pour divaguer, pour ensuite regarder autour d’elle. Elle ne savait si elle cherchait le tuteur d’une femme folle, un appui de quiconque ou une caméra qui se foutait de sa gueule.
Cependant, personne ne lui prêtait attention, ni à elle, ni aux propos de la dame absurde qui la contemplait toujours. Parce que la femme semblait attendre une réponse elle balbutia un « Ok?… Merci? ... » quasi indistinct. Elle s’ébahi elle-même de la remercier alors que cette femme devait, nécessairement, parodier un sketch.  Au moment où elle pensait qu’elle rêvassait une autre rai éblouissante happa leur front ce qui la força à couvrir ses yeux. La femme blonde, sans détourner son regard vitré, murmura: « C’est étincelant n’est-ce pas? … »
Elle ne savait comment s’échapper à la situation et un rire nerveux se détacha de ses lèvres. Quelles étaient les chances? Dans un bus avec un minimum de 30 passagers, cette femme blonde avait décidé d’abattre des propos ‘prophétiques’ sur probablement la seule personne dans ce cageot qui, non seulement, révoqua sa foi, mais qui, également, cohabitait pleinement avec une émanation existentielle. ‘Circonstances fortuites’ pensa-t-elle.  




Ce ne sont pas les événements, mais leurs interprétations qui en font le sens convoité. Il y a un aspect d'idiotie qui se forme lorsque on donne aux circonstances fortuites une signifiance imméritée.   Comment interpréter l’insanité des autres lorsqu'on croit imprégner la réelle instabilité mentale? Et, surtout, de quel droit?
D'un autre côté, il est peut être bénéfique de vivre une perturbation imprévisible de la performance quotidienne; l'aisance est le trépas de la plume.